Suite aux besoins
croissants du trafic aéroportuaire, passagers et marchandises, le
gouvernement a autorisé la construction de deux pistes supplémentaires
sur l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, en s'engageant à ce qu'il n'y
ait aucune autre piste rajoutée par la suite, et en fixant à 55 millions
de passagers le plafond à ne pas dépasser. L'aéroport du Bourget ne
serait utilisé que pour les besoins de l'aviation d'affaires et Orly
serait plafonné à 250000 mouvements par an avec couvre-feu total la
nuit.
Aux USA, la libéralisation du transport aérien
intérieur a conduit au développement d'aéroports servant de plaques
tournantes (hubs), avec une concentration des trafics autour de quelques
grands pôles.
De même en Europe, le trafic des compagnies membres
de l'Association des Compagnies Européennes (AEA) a augmenté de 43% de
1993 à 1997, ce qui engendre une saturation des grands aéroports et des
espaces aériens avec retard des vols. On a donc prévu des extensions:
- un cinquième terminal à Londres-Heathrow et la création d'un
deuxième terminal avec une seconde piste à Manchester,
- une cinquième piste à Amtersdam-Shophol
- des capacités de traitement des passagers à Francfort
sachant que les autorités doivent considérer la préservation de
l'environnement: nuisances sonores et pollution de l'air.
En France, des plate-formes comme Beauvais ou Reims
peuvent accueillir davantage de vols charters mais les investissements
nécessaires seraient coûteux. Le développement de Lyon-Satolas inquiète
les riverains; Toulouse reste surtout un aéroport local; Marseille
et Bordeaux sont surtout en relation avec Paris. On peut prendre en
considération les atouts de l'aéroport de Lille-Lesquin mais l'espace
aérien est presque saturé.
L'augmentation du transport de fret et de
passagers devrait atteindre le plafond de Roissy en 2008. Il faudrait donc
mettre en place de nouveaux moyens; une meilleure utilisation des
plate-formes de province n'apporterait qu'une réponse limitée. Il
faudrait donc envisager la réalisation d'un troisième aéroport dans le
grand bassin parisien, ainsi que les infrastructures ( autoroutes et
liaisons ferroviaires rapides vers Paris) relatives à sa desserte
terrestre pour les passagers, ainsi que pour les déplacements liés à
l'activité de la plate-forme.
Il faut donc compter 10 ans de délais pour la
construction et la mise en service d'une telle infrastructure. Il est donc
urgent de décider cette année de l'implantation d'un nouveau site, sinon
le trafic international risque d'être détourné vers Londres, Francfort,
Amsterdam, Zurich et Milan.
Selon le rapport de Monsieur Jacques Douffiagues en
1995, la localisation la plus appropriée se situerait dans la région de
Beauvilliers en Eure et Loir.